L’histoire de la chambre à coucher des bords de Loire.
Longtemps les maisons rurales n’ont eu qu’une pièce. Et c’est la recherche d’intimité qui est à l’origine de la chambre à coucher. Retracer l’évolution de la literie, du matelas et de la chambre est particulièrement intéressant pour mieux comprendre notre rapport au sommeil. Plus particulièrement, un sujet qui nous est cher sur Le Guide Noctea. En fait, on peut considérer qu’il peut y avoir des nuances selon les régions de France. Mais, l’histoire de la chambre des bords de Loire décrite par Marie Le Goaziou donne déjà une belle idée. Ainsi, dans les familles populaires, nous sommes passés de la maison à pièce unique à la distinction des espaces de nuit et de jour. Finalement, cela permet désormais de respecter l’intimité de chacune des générations vivant sous le même toit.
Longtemps les maisons rurales n’ont eu qu’une pièce.
Pendant longtemps, les maisons rurales de monsieur tout le monde n’avaient qu’une seule pièce. Ainsi, toute la famille s’y regroupait. En fait, on y réalisait toutes les activités quotidiennes. On y mangeait, on y dormait et plusieurs générations vivaient sous le même toit. Il y en avait souvent trois voire quatre dans cet espace commun. Mais à bien considérer les choses, la vie ne devait pas toujours être simple. Comme on dirait de nos jours, il devait y avoir de l’animation et bonjour l’intimité.
Au XIXeme siècle la chambre se généralise en France.
Effectivement, la recherche d’intimité de chacune de ces générations a incité à cloisonner. L’idée est de séparer l’espace jour de l’espace nuit. De plus, on assiste à la création d’une chambre pour chaque couple de la maisonnée. Voilà une étape clé pour comprendre l’histoire de la chambre à coucher en France.
Au XVIII les bourgeois recevaient dans leur chambre.
Plagiant leur voisins de rois, au XVIII ème siècle les bourgeois recevaient dans leur chambre. Par voie de conséquence, les lits et chambres se sont étouffés (pour ne pas dire embourgeoisés) et sont devenus un moyens de montrer sa richesse.
Un couchage élevé pour éviter les courants d’air.
Très marqués par la Renaissance, sur les bords de Loire, les lits sont très inspirés des lits princiers des châteaux de la Loire. Ou du moins de l’idée qu’ils s’en faisaient. Car on peut douter que tous avaient visité ces lieux de rêves. Par ailleurs, les lits en bois étaient très sculptés et volumineux et habillés de tissus. En fait, ces lits avaient pour vocation de soigner les apparences. Plus il était beau, plus son propriétaire semblait avoir de moyens. Également, ils étaient haut pour surélever le couchage afin de protéger les dormeurs des courants d’air. Les maisons ont été bien longtemps mal isolées et dures à chauffer.
Histoire de la chambre : avec l’arrivée du confort, le lit en bois a peu à peu quitté la chambre.
En France, la qualité et le confort du matelas et de la literie ont bien souvent étés négligés. Depuis quelques années, on sent les choses changer. Ainsi, avec cette priorité donnée au bien-être et au sommeil, les literies augmentent de taille. Par ailleurs, les lits disparaissent peu à peu au profit de décorations plus cossues comme les têtes de lit recouvertes de textiles. Enfin, certains français choisissent de faire chambre à part pour mieux dormir. Effectivement, de nombreux spécialistes défendent que dormir seul permet une meilleure qualité de sommeil. Ceci dit, cette solution n’est pas financièrement abordable au plus grand nombre. Les chose ne sont pas figées et l »histoire de la chambre à coucher continue à s’écrire.
Source de l’histoire de la chambre à coucher : le livre « L’âme des maisons de bords de Loire » de Marie Goaziou aux éditions Ouest France.
